C’est au printemps de l’an 2000 que la Cathédrale accueillit le nouveau grand orgue de la Cathédrale, qu’on a suspendu au mur nord de sa nef centrale : il a été construit dans les ateliers d’El Papiol (Barcelone) par Gerhard Grenzing et son équipe. L’instrument comporte trois buffets : le corps central avec la console et les quatre claviers, flanqué de part et d’autre des tourelles de pédale. Pesant près de trente tonnes, il se présente en nid d’hirondelle. Son emplacement est idéal du point de vue acoustique, car les sons rebondissent à la fois sur la voûte qui les ramène vers le bas et sur le mur d’en face qui les répercute .
Cet emplacement correspond à ce que l’on faisait anciennement dans les grandes églises et cathédrales. D’autres orgues en France ou en Allemagne présentent cette même disposition : Metz, Chartres, Cologne.
Le style du grand orgue de la Cathédrale est résolument baroque, mais convient aussi aux répertoires néo-classique et contemporain. La sonorité à la fois grave et riche du plenum de 25 rangs est caractéristique des pays d’Europe du Nord. Ce plenum est coloré par la présence de flûtes et de jeux de mutations, ainsi que d’une grande variété de jeux d’anches, dont certaines typiques de l’Espagne, comme les trompettes en chamade. Un combinateur électronique associé aux registres facilite la tâche de la registration.
La facture de Gerhard Grenzing est traditionnelle : elle utilise la traction mécanique pour les claviers, comme on le faisait jadis, ainsi que les sommiers à registres. Les organistes apprécient particulièrement la vivacité des mécaniques de Gerhard Grenzing. Il en va de même pour la tuyauterie, construite et harmonisée à l’ancienne.
Outre le recours à des matériaux nobles, on a utilisé des matériaux propres à notre époque, comme les panneaux en contreplaqué multiplis marin pour les sommiers, qui assurent un surplus de solidité et de durabilité. La transmission de la mécanique de pédale se fait au moyen de câbles métalliques.
Pour tenir debout, l’orgue est encastré dans un corset métallique caché par les panneaux de bois du buffet.
Cette structure métallique, fixée à la structure portante qui est ancrée dans les parois, est l’une des particularités de ce projet. La facture d’instruments d’un tel gabarit n’est possible qu’avec un tel système d’arrimage.
La grande stabilité de l’ensemble fait que l’organiste perché là-haut a la sensation d’être en sécurité. Le résultat répond aux attentes.
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