Cathédrale
Saints-Michel-et-Gudule

Le Vitrail du Jugement Dernier

Description :

Au-dessus de l’entrée principale se trouve le vitrail du Jugement Dernier. Il date de 1528 et par sa grandeur et son emplacement au-dessus de l’entrée même de l’édifice, il est unique au monde.

Le saviez-vous ?

On peut observer trois sections superposées d’après les couleurs dominantes : le vert émeraude pour le bas (la terre), le bleu azur dans la partie centrale (le ciel) et l’or jaune de la sphère du divin dans la section supérieure (les cieux).
À gauche dans le segment vert, couleur de l’Espérance, des hommes ressuscitent de leur tombeau. Ils sont pleins d’espérance, ont le regard tourné vers le haut (certains d’entre eux se trouvent déjà dans les airs, dans la partie bleue) : ce sont les pécheurs repentis et sauvés. Ils sont représentés nus, car devant le Seigneur, tous sont égaux.
Les personnages à droite expriment au contraire la peur. Ils ont le regard tourné vers le bas : ils se sont damnés. Ils ont choisi la mort et se sont condamnés à demeurer dans une mer de flammes (le dragon vert représente le diable).
Au centre en bas du vitrail, dans un manteau de velours rouge, on repère le prince-évêque de Liège, Érard de la Marck, généreux donateur de cette œuvre d’art. Derrière lui, un ange vêtu de bleu porte un sceptre dans chaque main, l’un indiquant sa qualité de prince, l’autre son ministère épiscopal.
En haut d’un arc-en-ciel, une figure allégorique aux cheveux longs et blonds lui fait face : le regard tourné vers le Christ, elle représente la Foi, l’une des trois vertus théologales (avec l’Espérance et la Charité).
Dans le segment bleu, couleur du ciel, le personnage central est saint Michel archange. Il est représenté dans une mandorle d’or, en armure, faisant tournoyer son épée, le pied gauche sur une tête ailée à laquelle est suspendue une balance.
La balance illustre l’un des noms que l’on donne à saint Michel : le peseur d’âmes. Il est celui qui, au vu du poids respectif des mérites et des péchés, indique la destination des âmes : l’enfer ou le paradis.
Sur les côtés, quatre anges jouent du clairon, de la trompette ou du shofar, conformément à la prophétie qu’évoque le Christ dans l’Évangile de saint Matthieu (Mt 24,31). C’est au son de la trompette que s’ouvriront les tombeaux et que les morts ressusciteront.
Dans le segment jaune or, indice de la gloire éternelle, on voit le Christ exerçant sa fonction de juge suprême. Le Christ, assis sur un arc-en-ciel, est entouré de ses apôtres.
L’arc-en-ciel symbolise l’alliance entre Dieu et les hommes et renvoie à la fin des temps, lorsque le Christ reviendra, comme il l’a promis, pour juger « les vivants et les morts ».
La Vierge Marie est représentée à l’extrême gauche. Elle intercède pour nous. Rappelons que Marie jouit d’une immense dévotion parmi les chrétiens. Elle est signe d’espérance et de consolation.
De l’autre côté, on reconnaît saint Jean Baptiste, qui du doigt nous renvoie au Christ, et comme le dit la Vulgate, version latine de la Bible, nous révèle qui est et ce que fait le Seigneur par ses mots: « Ecce Agnus Dei qui tollit peccatum mundi », « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ».
Dans un cercle au centre du champ supérieur (en forme de pointe), on aperçoit le voile avec lequel sainte Véronique essuya le visage ensanglanté du Christ portant sa croix. D’après la légende, l’image véritable de son visage en sang et en sueur s’imprégna sur ce linge. On aperçoit aussi les instruments de la Passion du Christ, sa mort sur la croix.
La croix est représentée en-dessous du voile.
Dans un triangle, deux cases plus bas, gisent trois clous.
Le soleil et la lune, à côté du voile, font allusion à l’éclipse du soleil dont il est fait mention dans l’évangile de Luc (Lc 23,45) au moment de la mort et de l’abandon de Jésus sur la croix.

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