Cathédrale
Saints-Michel-et-Gudule

Le Vitrail de Charles Quint

Description :

Ce vitrail fut réalisé en 1537 d’après les cartons de Bernard van Orley.

L’empereur Charles Quint choisit le transept nord de la Cathédrale pour son vitrail, car il avait coutume d’entrer avec sa suite par la porte Sud. Ainsi, en pénétrant dans l’édifice religieux, levant les yeux, toute sa suite pouvait admirer son effigie.

Le saviez-vous ?

Sur ce vitrail figure le couple impérial, Charles Quint et Isabelle du Portugal, agenouillés, avec leurs saints patrons : sainte Elisabeth de Thuringe et l’empereur Charlemagne (qui n’a pas été béatifié).

Charlemagne se tient avec son épée d’apparat dans la main droite et le globe terrestre dans la main gauche, derrière l’empereur Charles Quint.

Isabelle du Portugal et Charles Quint sont en prière devant l’ostensoir du Saint Sacrement.

Il est à noter que Charles Quint et Isabelle du Portugal formèrent un couple modèle : à l’époque, la plupart des contemporains de Charles Quint multipliaient les aventures amoureuses.

Charles Quint était donc très épris d’Isabelle, qui était sa cousine germaine du côté maternel. Il lui resta fidèle durant leurs treize années de mariage et il ne se remariera pas après que celle-ci mourut en couches.

Les armoiries renvoient aux principaux territoires de l’empire de Charles Quint. De gauche à droite, on distingue celles du Brabant, de la Bourgogne, de l’Autriche, de la Castille-Léon-Aragon et de la Sicile. Ils sont surmontés d’une couronne et du collier de l’Ordre de la Toison d’Or.

L’aigle bicéphale symbolise le Saint Empire romain germanique dont Charles Quint avait la charge. Les trois arcs de triomphe monumentaux richement décorés de motifs de la Renaissance sont remarquables.

Le vitrail compte un cinquième personnage : celui de Dieu le Père. Il occupe une place plutôt discrète : dans la partie droite de l’arc de triomphe, sur une sorte de socle, censé représenter un autel. Il tient un reliquaire en forme de croix dans les mains. Il vaut la peine de relever les proportions respectives des personnages : Dieu le Père est de moitié moins grand que Charles Quint. Ici, l’homme est mis à l’honneur : l’humilité et la modestie ne sont plus de mise. Tout sert la gloire de l’empereur Charles Quint.

Galeries :